Ah le rêve olympique ! Celui qui brûle fort dans nos cœurs. Les Jeux olympiques de Tokyo ont été une grande réussite pour nos athlètes et notre personnel, et nous avons hâte de voir nos athlètes canadiens participer aux cérémonies d’ouverture des Jeux de Paris. Pour y arriver, de nombreuses étapes doivent être franchies et de nombreuses décisions doivent être prises, et ce, dès maintenant.
Vous pouvez lire l’intégralité des systèmes de qualification de Paris sur le site Web de l’IFSC. Il est important de noter que le format olympique a changé depuis Tokyo et que l’IFSC ajuste fréquemment ses règles et processus pour s’adapter aux exigences du Comité International Olympique (CIO). À son tour, CEC doit également, souvent de manière inattendue, ajuster continuellement ses propres règles et processus publiés afin de donner à nos athlètes les meilleures chances de succès.
Voici un résumé de la façon dont cela se déroulera pour les athlètes canadiens en fonction de la situation actuelle.
Combien d’athlètes le Canada pourrait-il qualifier pour les Jeux?
Il y aura deux disciplines pour l’escalade aux Jeux de Paris : le Combiné (bloc et difficulté) et la Vitesse. Il y a 20 places en combiné par sexe (40 au total) et 14 places en vitesse par sexe (28 au total) pour tous les pays confondus. Le Comité National Olympique (CNO) de chaque pays peut qualifier un maximum de 2 hommes et 2 femmes dans chaque discipline. Le maximum d’athlètes que le Canada pourrait envoyer est donc de 8 athlètes.
Quelles sont les épreuves de sélection pour les JO de Paris ?
Les athlètes peuvent se qualifier lors de 3 épreuves :
- Lors des Championnats du monde combiné 2023 à Berne (SUI), du 1er au 12 août 2023
- Lors des Jeux panaméricains 2023 à Santiago (CHI), du 20 octobre au 5 novembre 2023
- Lors des épreuves de la Série de qualification olympique (SQO) 2024, mars-juin 2024 (dates et lieux à déterminer)
Le Canada aura les meilleures chances de qualifier les athlètes lors de la SQO, lorsque plusieurs pays (par exemple, le Japon, les États-Unis, la Slovénie, la France) auront probablement déjà rempli leurs quotas olympiques lors d’événements précédents.
Un sommaire de la façon dont les places olympiques disponibles sont attribuées par épreuve/processus de qualification se trouve dans le tableau ci-dessous :
*L’objectif de la place d’universalité est de soutenir les pays qui ne peuvent pas assister aux événements de qualification pour diverses raisons. Si cette place n’est pas attribuée par l’IFSC, elle sera ajoutée aux quotas disponibles lors de la SQO.
**L’événement continental du Canada est les Jeux panaméricains de 2023, et 1 quota sera disponible par sexe et par discipline. Il y a 5 événements continentaux sous la juridiction de l’IFSC.
Comment CEC sélectionnera-t-il les athlètes pour les prochains événements de qualification ?
À partir de là, CEC doit rétroconcevoir le processus de sélection pour maximiser le nombre d’athlètes invités aux événements de la SQO, augmentant ainsi nos chances que nos athlètes se qualifient pour les Jeux olympiques.
Les invitations à la SQO sont basées sur les classements mondiaux mis à jour de manière continue (CUWR) de l’IFSC. Les 32 meilleurs athlètes en vitesse au classement CUWR et les 48 meilleurs athlètes en combiné au classement CUWR seront invité(e)s à la SQO, uniquement s’ils/elles ne se sont pas encore qualifié(e)s pour Paris ou si leur pays n’a pas atteint leur maximum quotas CNO. Cela signifie que, par exemple, si 10 athlètes du Top 48 sont déjà qualifiés, ou si leur pays a déjà rempli ses quotas, les athlètes des positions 49 à 58 seront également invités.
Par conséquent, la priorité du Programme canadien de haute performance est d’attribuer les places pour les Coupes du monde et les Championnats du monde en fonction de l’objectif d’accumuler le plus de points (Combiné ou Vitesse) possible.
Pour la vitesse, c’est assez simple : en participant à une Coupe du monde de vitesse ou aux Championnats du monde de vitesse ET en terminant dans le Top 80, les athlètes reçoivent des points en fonction de leur classement final à l’événement.
Pour le Combiné, c’est plus compliqué. Le récent changement d’interprétation des règles de l’IFSC stipule que pour apparaître sur le classement combiné CUWR, les athlètes doivent collecter des points CUWR Difficulté et Bloc en :
- Participant à au moins une Coupe du monde de Bloc ET une Coupe du monde de Difficulté ET en terminant dans le Top 80 de chacune ; OU
- Participer aux Championnats du monde en Bloc et en Difficulté ET terminer dans le Top 80 de chaque discipline
Le “OU” est très important ici : vous ne pouvez pas mélanger et assortir. Par exemple, vous ne pouvez pas collecter de points lors d’un événement de la Coupe du monde de bloc et espérer collecter des points en difficulté au championnat du monde pour obtenir votre premier classement combiné, à moins que vous n’ayez déjà un CUWR combiné. Si vous n’avez pas encore de CUWR combiné, ce tableau s’applique :
Ceci pour montrer la complexité du processus de sélection. Et croyez-nous, il y a plus à prendre en considération, comme la date d’expiration des points CUWR précédemment collectés.
Qui prend les décisions concernant la participation des athlètes canadiens aux événements?
Le directeur de la haute performance de CEC, Andrew Wilson, ainsi que nos entraîneurs de l’équipe nationale (Malek Taleb et Libor Hroza) révisent continuellement nos directives de sélection d’équipe d’événements, ainsi que les objectifs généraux et les directives changeantes de l’IFSC, afin de maximiser les projections de succès pour Équipe Canada. Ils tiennent également compte de la préparation et des blessures des athlètes, des projections de résultats et des meilleures chances de se qualifier pour Paris.
À certaines occasions, le conseil d’administration de CEC a également été consulté au sujet de situations particulières où des décisions ont dû être prises en dehors des lignes directrices écrites. Ces situations peuvent avoir été le résultat de blessures, de changements dans les règles de l’IFSC, de projections ajustées, etc. Le conseil a approuvé une motion selon laquelle tant que les objectifs suivants sont atteints, l’équipe de haute performance peut prendre des décisions justes et équitables pour l’ensemble du programme.
En conclusion
La sélection des athlètes pour les événements IFSC et le processus de qualification olympique sont très compliqués. Au bout de la ligne, les décisions prises en tenant compte des directives plus larges affectent évidemment les athlètes individuellement, pour le meilleur ou pour le pire. La pression est réelle, les enjeux sont complexes. CEC respecte les principes d’équité, d’égalité et de transparence dans le processus.
N’hésitez pas à me faire savoir si vous avez des questions sur ce défi TRÈS complexe.
Sincèrement,
Christiane Marceau
VOTRE Directrice exécutive
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