C’est peu dire que les dernières années ont été difficiles pour l’industrie du sport au Canada. Il y a d’abord eu la covid, qui a mis en péril non seulement notre sport, mais aussi notre vie de tous les jours. Ensuite, il y a eu des nouvelles de maltraitance dans le sport. Vous vous souvenez des scandales à Hockey Canada et à Gymnastique Canada ? Ce sont les nouvelles qui ont fait le plus de bruit, mais il y a eu de nombreux autres scandales dans le monde du sport, notamment le bobsleigh, l’aviron, le water-polo et le soccer, pour n’en citer que quelques-uns.
À la suite de ces scandales, Sport Canada et le Comité olympique canadien (COC), suivant le leadership de la Ministre St-Onge, ont exigé une plus grande responsabilité de la part des organismes nationaux de sport (ONS). Le COC a créé le Code de gouvernance du sport canadien, un ensemble de lignes directrices pour une bonne gouvernance dans l’industrie du sport. Les organismes nationaux de sport doivent désormais se conformer au Code d’ici avril 2025.
Quelle a été la réponse de la CEC à tout cela ?
Cela nous a humblement rappelé nos valeurs et nous avons admis que nous pouvons faire mieux. Nous avons donc décidé d’agir sans délai.
Été 2023 : Examen de la gouvernance – commençons par nos fondations
Au cours de l’été, nous avons procédé à un examen complet de nos politiques de gouvernance.
Premièrement, nous avons abordé nos règlements généraux. Afin de nous conformer au Code, nous avons dû y apporter certains changements : ajout de limites de mandat pour les administrateurs ; exiger une représentation équilibrée des sexes et l’indépendance des administrateurs (sans conflits d’intérêts) ; et le plus important, accroître la voix des athlètes au sein du conseil d’administration.
Le Code définit un athlète comme : « une personne qui fait actuellement partie d’une équipe nationale, qui participe à une compétition internationale ou une personne qui est à la retraite mais qui était membre d’une équipe nationale ou qui a participé à une compétition internationale, au maximum huit ans auparavant. »
Pour procéder à la révision de nos règlements généraux, nous avons rencontré nos membres (organismes sportifs provinciaux et territoriaux) et les athlètes de CEC. Nous avons eu des conversations ouvertes et fructueuses. Ces conversations ont conduit à des règlements généraux révisés qui seront soumis à l’adoption par les membres de CEC lors de la prochaine assemblée générale annuelle (AGA), le 26 septembre 2023.
À mon avis, le changement le plus important à ce document est l’ajout de 2 administrateurs-athlètes, qui seront élus par les athlètes de CEC. En tant qu’organisation centrée sur l’athlète, CEC est allé au-delà des exigences du Code. Le Code suggère seulement qu’un seul athlète soit autorisé à se joindre au conseil d’administration. Les nouveaux statuts de CEC exigent que le conseil d’administration compte deux athlètes. Les deux athlètes (tels que définis par le Code) seront élus par scrutin électronique cet automne. Ils seront les coprésidents de la Commission des athlètes de CEC et siégeront au conseil d’administration de CEC, avec les mêmes rôles et responsabilités que les autres administrateurs.
CEC est allé encore plus loin avec cette exigence : nous avons réorganisé la Commission des athlètes pour inclure les représentants suivants :
- deux athlètes coprésidents élus et nommés au conseil d’administration ;
- un(e) représentant(e) de bloc ;
- un(e) représentant(e) de difficulté ;
- un(e) représentant(e) de vitesse ;
- un(e) représentant(e) de para-escalade ;
- deux représentant(e)s des participants aux compétitions domestiques ; et
- pas plus de trois membres individuels nommés par la Commission
Graphique de la Commission des athlètes
J’espère vraiment que vous comprenez l’importance de ce changement. Pour une organisation qui valorise « l’approche centrée sur l’athlète », il est temps que nous placions les athlètes au premier plan de notre gouvernance ! Je suis extrêmement fière de cette amélioration importante de nos fondations.
Automne 2023 : Programme Haute Performance – reconstruisons nos piliers
Nous avons encore du travail à faire. La saison d’automne s’annonce très chargée. Maintenant que nous avons établi le cadre dans lequel CEC se gouvernera, nous procéderons à un EXAMEN COMPLET ET INDÉPENDANT de nos politiques en matière de sport sécuritaire (y compris la politique sur les plaintes et la politique d’appel), ainsi qu’à un EXAMEN HOLISTIQUE de notre Programme de haute performance (PHP), en examinant tout, depuis la structure du PHP, le CNC, la sélection des équipes, les politiques HP, le personnel du PHP, et plus encore.
Avec le soutien de Sport Canada, À nous le podium et du Comité olympique canadien, le Comité de haute performance de CEC et le Conseil d’administration ont publié une demande de propositions. Après avoir examiné plusieurs candidatures, le Conseil a sélectionné une consultante externe pour nous guider tout au long de cet examen très important.
Julie Steggall est une professionnelle chevronnée du sport de haute performance. Julie est une ancienne athlète olympique (Jeux d’hiver de Lillehammer 1994 en ski de bosses). Elle est titulaire d’un diplôme du programme de l’Institut national des entraîneurs de l’Université de Calgary. Elle a été entraîneure de l’équipe nationale de ski acrobatique du Canada avant de passer aux postes de directrice du développement des athlètes nationaux de haute performance, puis de directrice de la haute performance. Elle a une expérience réussie en travaillant avec Sport Canada et À nous le podium sur des programmes de haute performance.
Julie comprend ce que nous visons : elle comprend la nécessité d’un programme de haute performance fiable. Elle l’a vécu en tant qu’athlète, en tant qu’entraîneure et en tant que gestionnaire.
Julie peut être contactée à [email protected]
L’examen de notre programme de haute performance comprendra de multiples consultations avec les athlètes, les entraîneurs, les leaders de la haute performance et toute autre partie prenante intéressée. Nous voulons savoir : comment amélioreriez-vous ce programme ? Sortons des sentiers battus : de quoi ont BESOIN nos athlètes et comment pouvons-nous mieux les SOUTENIR ?
Mise en œuvre de la revue et lancement du nouveau programme – Échéancier :
Notre communauté doit s’attendre à des mises à jour tout au long de l’examen, et un programme révisé devrait être en place pour début 2024.
En conclusion
Ce n’est pas la fin, ce n’est que le début. En tant qu’organisation communautaire sans but lucratif, nous devons faire mieux. Nous devons écouter nos parties prenantes et mettre en œuvre des changements positifs. Tout cela doit se faire grâce à une planification intelligente et à des consultations transparentes.
Les récents scandales dans l’industrie du sport, ainsi que les exigences accrues en matière de responsabilité imposées aux ONS, ne font que nous rappeler que nous pouvons faire mieux, et nous le ferons, pour vous, les athlètes.
Comme toujours, n’hésitez pas à nous contacter pour des questions ou des commentaires. De plus, les athlètes sont encouragés à utiliser le formulaire de commentaires de la commission des athlètes si vous préférez rester anonyme.
Sincèrement,
Christiane Marceau
VOTRE Directrice exécutive
[email protected]