Depuis la publication de mon tout premier article de blog lundi, j’ai pris le temps de lire et de réfléchir à chaque question et commentaire reçus et publiés en ligne. Je veux prendre une minute pour remercier sincèrement tous ceux et celles qui ont contribué au débat. Indépendamment de ce qui a déclenché la conversation, et que nous soyons d’accord ou non, le fait que vous puissiez exprimer votre opinion et savoir que CEC est à l’écoute est l’élément le plus important que j’espère que vous pourrez tous en retirer.
Le principal commentaire que j’ai reçu était à quel point il est utile pour la communauté de mieux comprendre le « pourquoi » derrière les décisions prises par CEC. En ce sens, si vous me faites plaisir, j’aimerais écrire ce nouveau billet de blog pour répondre à la question « Comment CEC prévoit-il développer des athlètes de haut niveau et améliorer le niveau de performance au Canada et à l’étranger ? » C’est une question chargée, qui créera probablement à nouveau des divisions d’opinions, mais une question très importante pour CEC et pour tous les athlètes. Une question que nous avons passé beaucoup de temps à nous poser, et que nous continuerons à défier pour les années à venir.
Parcours de développement de la Haute Performance
Les participants à l’escalade (et à tout autre sport d’ailleurs) s’engageront auprès de multiples organisations et parties prenantes dans leur parcours de développement. Dès leurs débuts avec leur centre local et leurs organismes provinciaux et territoriaux de sport (OPTS), les participants s’engageront auprès de leurs organismes nationaux de sport (ONS) et de leurs fédérations internationales de sport (FI).
Nous pouvons probablement nous entendre que le mandat des OPTS devrait être un mélange de 85 % de développement et 15 % de performance (plus ou moins), tandis que le mandat de la FI devrait être de 85 % de performance et 15 % de développement (plus ou moins). Mais qu’en est-il de votre OSN ? Quel devrait être son mandat?
CEC est l’ONS pour l’escalade au Canada, et nous croyons qu’à ce stade du développement de notre sport, nous sommes quelque part au milieu, peut-être 65 % de performance et 35 % de développement. Vous vous demandez peut-être : pourquoi notre objectif est-il divisé de cette manière ? Pourquoi ne nous concentrons-nous pas davantage sur la performance ? Ne voulons-nous pas que les athlètes canadiens « gagnent » et soient plus compétitifs ?
Nous avons besoin d’un bassin de participation plus profond et d’un planification à long terme dans notre sport. À l’heure actuelle, l’escalade canadienne compte 4 OPTS bien établies. Mais qu’en est-il des 9 autres provinces et territoires? Qu’en est-il des athlètes potentiels dans les régions plus petites ou plus éloignées ? Comment pouvons-nous aider ces régions à grandir et donner plus de profondeur à notre nation? C’est un mandat que CEC doit assumer pour l’instant, jusqu’à ce que ces régions développent leurs OPTS. Je suis très fier d’annoncer qu’au cours des 3 dernières années, nous sommes passés des 4 OPTS d’origine, et maintenant nous avons des OPTS plus récents et émergents dans toutes les régions sauf 2 territoires !
Compétitions significatives
Maintenant que nous avons tous la progression ci-dessus à l’esprit, voyons où chaque événement CEC s’inscrit dans le parcours. Comme indiqué dans mon article de blog précédent, chaque compétition organisée par CEC, ainsi que chaque RONDE à l’intérieur même d’une compétition, doit avoir un SENS et un FOCUS. Nous n’organisons pas de concours « juste parce que nous devons le faire » ou « pour gagner de l’argent ». Nous organisons des compétitions qui s’inscrivent clairement dans la progression du développement de la haute performance.
Lors de l’introduction de la Série de Coupes nord-américaines (NACS) en 2021 et des Compétitions de haute performance en 2022, nous avions l’intention « d’ajouter des étapes » du côté droit de la progression afin de réduire la marge entre les Championnats nationaux CEC et les Coupes du monde. Nous envisageons également d’ajouter une division jeunesse au NACS en 2024, ce qui serait un excellent événement de préparation pour les championnats du monde jeunesse !
Au cours des cinq prochaines années, nous introduirons plus d’étapes dans cette progression, en commençant par des camps d’entraînement. Ces camps seront essentiels pour soutenir la croissance de nos athlètes et doivent avoir lieu à l’échelle provinciale, régionale et nationale. Notre premier pas en ce sens a eu lieu cette année, avec le Camp de dévloppement de la Vitesse en février 2023.
Une fois que nous avons placé toutes les compétitions dans le parcours, nous devons déterminer un FOCUS pour chaque compétition et pour chaque ronde d’une compétition. A qui s’adresse cettecompétition ? Quel est le niveau de difficulté que cette compétition devrait avoir ? Quelle opportunité chaque ronde devrait-elle présenter ? Qui doit participer ou non ? Ces questions pourraient faire l’objet d’un autre article de blog.
Support des athlètes
Une autre étape très importante que nous franchissons pour améliorer cette progression et soutenir nos athlètes, est la création et le développement de ressources pour les entraîneurs, les ouvreurs, les officiels, les assureurs, le réseau national des praticiens, etc. Tous les acteurs doient être continuellement meilleurs, de la même manière que nous demandons à nos athlètes de continuer à s’améliorer.
Qui aime les informations d’initiés ? Voici une nouvelle information géniale : vendredi dernier, nous avons reçu l’approbation conditionnelle de l’Association canadienne des entraîneurs pour nos DEUX nouveaux ateliers de formation d’entraîneurs : l’atelier d’initiation communautaire du PNCE et l’atelier d’introduction à la compétition du PNCE ! Beaucoup de travail a été consacré à la création de ces programmes de formation, et nous avons hâte de commencer à les diffuser dans tout le pays !
En ce qui concerne les ouvreurs et ouvreuses, tout le monde peut convenir que la qualité de nos ouvreurs et ouvreuses canadiens a énormément augmenté au cours des dernières années. Nous avons un bassin très solide d’ouvreurs et ouvreuses, et nous continuons à soutenir cette croissance en envoyant nos ouvreurs et ouvreuses canadiens à des événements continentaux et internationaux et en amenant des ouvreurs et ouvreuses internationaux à travailler aux côtés de nos équipes lors d’événements canadiens.
En conclusion
Toutes ces informations sont fournies sous la forme d’un « instantané dans le temps ». Si vous nous posez la même question dans 5 ans, 10 ans, 20 ans, nous aurons une réponse différente. Des changements et des améliorations viendront au fil du temps, à mesure que les ressources continueront de croître.
Je sais que je n’ai pas encore répondu aux commentaires concernant le financement. C’est un autre sujet important que je pourrais aborder dans un blog séparé, mais sachez que CEC fait de son mieux avec le financement très limité dont nous disposons. Et nous recherchons toujours de l’aide pour approcher de nouveaux partenaires – si vous avez des contacts pour nous, nous vous en serons éternellement redevables !
Bien à vous,
Christiane Marceau
Votre Directrice exécutive
[email protected]
PS : Veuillez continuer à vous engager dans ce débat de manière RESPECTUEUSE. Contactez CEC pour exprimer vos préoccupations et poser vos questions. Contactez également la Commission des athlètes du CEC, qui est ACTIVEMENT impliquée dans toutes les décisions prises par CEC.